Nous
sommes désormais dans l'hémisphère Nord et on se rapproche de la
frontière Colombienne. Frustrés de ne pas avoir pu faire la Laguna
Quilotoa à cause du mauvais temps, nous décidons de faire la Laguna
Cuicocha. Nous passons d'abord par le fameux marché d'Otavalo,
réputé pour son artisanat et ses hamacs et y faisons quelques emplettes (hamac, sac, veste, …).
Le
soir nous partons sur les hauteurs, à proximité de l'entrée du
parc pour faire la rando. Au niveau du bivouac, nous retrouvons les
Tiself. La nuit sera fraiche et calme, ça fait du bien !
Le
lendemain, c'est la fête du soleil (Inti Rami) pour les indiens du
coin et il y a du monde dans le secteur. Nous partons avec les
Tiself, faire le tour de la lagune. C'est une jolie rando de 14 km,
mais les volcans qui l'entourent sont cachés dans les nuages,
dommage.
Après
cette belle journée, nous partons à Ibarra où maman à rdv avec
une kiné. Le bivouac du soir à coté des pompiers et en compagnie
des Tiself sera agité... un chien a aboyé toute la nuit !
Classique en Amérique du Sud...
Nous
passerons 3 jours à Ibarra, le temps de visiter le joli centre
ville, gouter les sucreries locales à base de sucre de canne, boire
des jus de fruits frais, faire la kiné avec l'adorable Estefania et
faire réparer un de nos coffre arrière du camping-car par un
« fibrio » (un monsieur qui travaille la fibre de verre,
avec des normes de sécurité quasi inexistantes …).
A
Ibarra nous rencontrons 4 jeunes Vénézuéliens, qui comme beaucoup
de leurs compatriotes, ont quitté leur pays qui traverse une très
grosse crise économique, politique, sociale et humanitaire (cf
sur internet : «l'article à
lire pour comprendre la crise qui déchire le Vénézuela » sur
francetvinfo.fr). On voit beaucoup de réfugiés
depuis le Pérou. Nous prenons le temps de discuter avec eux, ils
sont âgés de 15 à 23 ans et nous expliquent qu'ils sont partis
depuis 57 jours, à pied, avec chacun un petit sac à dos. Ils
espèrent rejoindre le Chili pour travailler et envoyer de l'argent à
leur famille restée au pays. Ils n'ont rien, ils dorment dans des
stations services, dans la rue, là où dieu les porte, comme ils
disent. Ils sont plein d'espoir et de fatalisme. La discussion
s'arrête car submergée par l'émotion, je n'arrive plus à
discuter. L'un des 4 est également trop ému. Rien qu'en écrivant
ces lignes, les larmes reviennent... Nous leur donnons des sols
péruviens qu'il nous reste et pour nous remercier, ils nous donnes
en souvenir, quelques billets vénézuéliens qui ne valent désormais
plus rien. Gros gros moment d'émotion, qui nous marque un peu et
nous fait réfléchir …
Le
lendemain, nous partons direction la frontière colombienne. Avant de
passer la frontière nous prenons en stop, Maria, une argentine qui
voyage, et faisons un arrêt à Tulcan pour aller voir son cimetière.
On nous avait dit d'aller le voir pour ses haies sculpltées. Et on
ne l'a pas regretté, quelle bonne surprise ! C'est superbe,
quel travail ! Nous félicitons les jardiniers que nous croisons
et j'ai une petite pensée pour mes collègues. S'ils voyaient ça …
Et si mon directeur passait par là, cela lui donnerait 1000 idées.
En tout cas, c'est superbe.
Puis
c'est notre dernier passage de frontière en Amérique du Sud,
passage que nous redoutions un peu en raison des récits d'autres
voyageurs, relatant la présence importante de réfugiées et un
temps d'attente assez long. Finalement nous sommes plutot
agréablement surpris, l'ambiance est plutôt calme, il y a en effet
beaucoup de vénézuéliens, des tentes de la croix rouge et de
l'Unicef, des centres de vaccination, … Tout est bien organisé et
calme même s'il y a du monde. En 1h30 nous avons terminé nos
papiers (migration et douane). Nous allons déposer notre sac de
vêtements et chaussures à l'UNICEF, ils sont ravis car des enfants
sont sans chaussures et manquent de vêtements... Pour une fois les
filles n'ont pas rechigné pour donner leurs affaires.
Nous
voilà donc en Colombie et nous nous arrêtons dans la première
ville pour prendre une assurance et retirer la modique somme de 900
000 COP (pesos colombien).
Pauvre zine coeur d artichaut.
RépondreSupprimerTrop beau encore les paysages .
Belle taille dans le cimetière c'est beau .
Bravo d avoir donné pour l unicef en plus ça vous allège.
Bonne route ça tire vers le retour .
Bigs bisous.