jeudi 4 juillet 2019

Laguna Cuicocha, Ibarra,Tulcan (Equateur, du 15 au 19 juin 2019) : Adios Ecuador



Nous sommes désormais dans l'hémisphère Nord et on se rapproche de la frontière Colombienne. Frustrés de ne pas avoir pu faire la Laguna Quilotoa à cause du mauvais temps, nous décidons de faire la Laguna Cuicocha. Nous passons d'abord par le fameux marché d'Otavalo, réputé pour son artisanat et ses hamacs et y faisons quelques emplettes (hamac, sac, veste, …).
Le soir nous partons sur les hauteurs, à proximité de l'entrée du parc pour faire la rando. Au niveau du bivouac, nous retrouvons les Tiself. La nuit sera fraiche et calme, ça fait du bien !
Le lendemain, c'est la fête du soleil (Inti Rami) pour les indiens du coin et il y a du monde dans le secteur. Nous partons avec les Tiself, faire le tour de la lagune. C'est une jolie rando de 14 km, mais les volcans qui l'entourent sont cachés dans les nuages, dommage.












Après cette belle journée, nous partons à Ibarra où maman à rdv avec une kiné. Le bivouac du soir à coté des pompiers et en compagnie des Tiself sera agité... un chien a aboyé toute la nuit ! Classique en Amérique du Sud...
Nous passerons 3 jours à Ibarra, le temps de visiter le joli centre ville, gouter les sucreries locales à base de sucre de canne, boire des jus de fruits frais, faire la kiné avec l'adorable Estefania et faire réparer un de nos coffre arrière du camping-car par un « fibrio » (un monsieur qui travaille la fibre de verre, avec des normes de sécurité quasi inexistantes …).
A Ibarra nous rencontrons 4 jeunes Vénézuéliens, qui comme beaucoup de leurs compatriotes, ont quitté leur pays qui traverse une très grosse crise économique, politique, sociale et humanitaire (cf sur internet : «l'article à lire pour comprendre la crise qui déchire le Vénézuela » sur  francetvinfo.fr). On voit beaucoup de réfugiés depuis le Pérou. Nous prenons le temps de discuter avec eux, ils sont âgés de 15 à 23 ans et nous expliquent qu'ils sont partis depuis 57 jours, à pied, avec chacun un petit sac à dos. Ils espèrent rejoindre le Chili pour travailler et envoyer de l'argent à leur famille restée au pays. Ils n'ont rien, ils dorment dans des stations services, dans la rue, là où dieu les porte, comme ils disent. Ils sont plein d'espoir et de fatalisme. La discussion s'arrête car submergée par l'émotion, je n'arrive plus à discuter. L'un des 4 est également trop ému. Rien qu'en écrivant ces lignes, les larmes reviennent... Nous leur donnons des sols péruviens qu'il nous reste et pour nous remercier, ils nous donnes en souvenir, quelques billets vénézuéliens qui ne valent désormais plus rien. Gros gros moment d'émotion, qui nous marque un peu et nous fait réfléchir …









 
Le lendemain, nous partons direction la frontière colombienne. Avant de passer la frontière nous prenons en stop, Maria, une argentine qui voyage, et faisons un arrêt à Tulcan pour aller voir son cimetière. On nous avait dit d'aller le voir pour ses haies sculpltées. Et on ne l'a pas regretté, quelle bonne surprise ! C'est superbe, quel travail ! Nous félicitons les jardiniers que nous croisons et j'ai une petite pensée pour mes collègues. S'ils voyaient ça … Et si mon directeur passait par là, cela lui donnerait 1000 idées. En tout cas, c'est superbe.





























Puis c'est notre dernier passage de frontière en Amérique du Sud, passage que nous redoutions un peu en raison des récits d'autres voyageurs, relatant la présence importante de réfugiées et un temps d'attente assez long. Finalement nous sommes plutot agréablement surpris, l'ambiance est plutôt calme, il y a en effet beaucoup de vénézuéliens, des tentes de la croix rouge et de l'Unicef, des centres de vaccination, … Tout est bien organisé et calme même s'il y a du monde. En 1h30 nous avons terminé nos papiers (migration et douane). Nous allons déposer notre sac de vêtements et chaussures à l'UNICEF, ils sont ravis car des enfants sont sans chaussures et manquent de vêtements... Pour une fois les filles n'ont pas rechigné pour donner leurs affaires.

Nous voilà donc en Colombie et nous nous arrêtons dans la première ville pour prendre une assurance et retirer la modique somme de 900 000 COP (pesos colombien).

1 commentaire:

  1. Pauvre zine coeur d artichaut.
    Trop beau encore les paysages .
    Belle taille dans le cimetière c'est beau .
    Bravo d avoir donné pour l unicef en plus ça vous allège.
    Bonne route ça tire vers le retour .
    Bigs bisous.

    RépondreSupprimer