jeudi 25 octobre 2018

Puerto San Julian (Argentine, du 18 au 21 octobre 2018) : Magellan et les eaux turquoises

Des copains voyageurs nous ont dit qu'à San Julian, il y a une réplique d'un des bateau de Magellan. Nous décidons donc d'y faire une petite escale. Celle-ci durera finalement 4 jours.

Le premier jour est consacré à la logistique (lavanderia) et à la visite du Nao Victoria, reproduction d'un des 5 bateaux de l'expédition de Magellan. Cette ville est pleine d'histoire car c'est dans la baie de Puerto San Julian que l'expédition de Magellan a fait escale pour y passer l'hiver avant de repartir vers le sud et d'y découvrir son fameux détroit.

Les jours suivants, la météo annonce très beau, avec ce soleil, la couleur de l'océan est d'un bleu turquoise ! La côte nous appelle...
Sur les conseils de l'office de tourisme, nous partons faire le camino costero. Quelle belle surprise cette piste de 30 km. Les couleurs sont splendides, la faune est variée avec des Lobos, des cormorans gris à pattes oranges, des oiseaux en tout genre, les pingouins installés sur une des îles face à notre bivouac.
Les falaises sont constituées de couches de fossiles d’huîtres géantes, oursins et autres coquillages. C'est parti pour une expédition paléontologique et quelques souvenirs à la clé.
A marée basse, c'est aussi l'occasion de faire une nouvelle pêche aux moules, au grand plaisir des filles. Elles n'étaient finalement pas bonnes car pleines de sable, dommage. Nous y avons également rencontré 2 pêcheurs adorables, qui nous ont offert et préparé 4 petits bars tout juste pêchés.



Puerto San Julian :

Reproduction du Nao Victoria


Reproduction d'un indien de Patagonie, grandeur nature. Ils étaient immenses et costauds








Monument commémorant les combattants de la guerre des Malouines




El Camino Costero :





















Un peu de faune Patagonne :






















Rencontre avec 2 pêcheurs :


Vas-y que je te lève les filets sur le capot. On a apporté une planche...



Le lever du soleil sur le Camino Costero :




Les Lobos nous ont bien fait rire :




Bosques Petrificados (Argentine, 17 octobre 2018) : des arbres, ... aux cailloux

Depuis quelques jours, nous avons pas mal de vent qui décoifferait même Papou ! Hé oui c'est aussi ça la Patagonie... Sur la route en direction du Sud, nous effectuons une petite halte à Comodoro Rivadavia, une ville industrielle basée sur les gisements de pétrole exploités depuis 1907. Nous y faisons réparer notre pneu crevé.
Le paysage côtier n'est pas trop moche même s'il y a parfois des puits de pétrole autour de nous. Un peu plus au sud c'est la cata : une vraie décharge à ciel ouvert + les puits de pétrole + une colonie de lions de mer dont la mortalité est importante (à cause de la pollution), non décidément, ici ce n'est pas pour nous, vite fuyons !

Encore plus au sud, il y a le Parc National des forêts pétrifiées situé au bout d'une piste de 50km (pas trop mal, heureusement). Ça c'est parfait pour nous. Ici c'est la rencontre entre ma passion (les arbres) et celle de Cédric (les cailloux). On va se régaler... En effet le site est impressionnant, c'est un vrai voyage dans le temps.
Il a environ 150 millions d'années, des arbres géants poussaient ici parmi lesquels, les vieux parents des Araucarias : l'Araucaria Mirabilis (qui signifie « merveilleux »). Ils mesuraient plus de 100m de haut avec un diamètre de tronc de plus de 3m et pouvaient vivre plus de 1000 ans. Ils étaient la nourriture préférée des grands dinosaures au long cou.
Il y a 150 millions d'années, lors de l'ouverture de l'océan Atlantique, de grosses éruptions volcaniques avec des vents violents, ont provoqué la chute des arbres. Ces derniers ont été ensevelis par une épaisse couche de cendres volcaniques. Les troncs se retrouvant dans un milieu sans oxygène, ne se sont pas décomposés et fur et à mesure la silice des cendres volcaniques a remplacé la matière organique.

Le résultat est spectaculaire ! On se balade parmi ces fossiles énormes en se demandant si se sont vraiment des pierres. On y voit encore les insertions des branches, les cernes de croissance, les blessures... magnifique. On a envie de ramener un souvenir, mais c'est strictement interdit.
Ce site est unique au monde car les arbres pétrifiés n'ont pas bougé, ils sont restés là où ils ont poussés. On peut ainsi voir les morceaux d'un arbre de 35 m de long parfaitement alignés comme s'il avait été débité avant d'être fossilisé.

Nous visitons également le petit musée où la gardienne nous explique le phénomène de fossilisation, l'histoire du lieu et la faune locale. Les filles ont le droit de toucher des vrais œufs de Nandou (autruche locale). Il y a également le témoignage de la présence des premiers hommes ayant habité la région. Pour fabriquer leurs outils et pointes de flèches, ils utilisaient le bois silicifié (les fossiles, en moins scientifique).








Explications géologiques ...





35 m






A droite, c'est la base de l'arbre