Le lac Titicaca (Bolivie et Pérou, du 4 au 7 avril 2019) : le berceau des Incas

Le lac Titicaca est le plus grand lac d'Amérique du sud (8400 km²), le plus haut lac navigable du monde (3810 m d'altitude), il est le berceau de la civilisation Inca.

Nous y arrivons depuis le sud-est, coté bolivien, et notre première escale est la ville de Copacabana. Mais d'abord il faut traverser le détroit de Tiquina, étroit mais il n'y a pas de pont. Il faut donc le faire sur des barges en bois, à peine plus large que le camping car ! Le secteur est très beau, avec vue sur les sommets de la cordillère orientale (on voit enfin l'Illimani et le Huayna Potosi), la traversée ne prend que 10 minutes... Mais une fois embarqué, on se rend compte qu'il y a des vagues sur ce lac, et le camping-car se met à tanguer énormément ! 10 minutes ça peut être assez long finalement. Personne n'est rassuré, et toute la famille s'en souviendra...

Nous arrivons à Copacabana pour le coucher de soleil, sur le lac, à 18h45 … il fait nuit tôt ici.

La ville de Copacabana est très sympa avec toutes ses boutiques d'artisanat, son marché de fruits et légumes et sa grande cathédrale de style mauresque avec ses dômes et ses azulejos (étonnant de trouver se style ici).

Nous prenons un bateau pour aller visiter l'Isla del Sol, enfin la partie sud car l'accès à la partie nord n'est plus possible pour les touristes en raison de tensions entre 2 communautés (qui se disputent la manne touristique !). Cette île serait le berceau du soleil ainsi que du premier Inca pour les peuples Aymaras et Quechuas. Elle nous offre de superbes vues sur le lac et la cordillère, et possède quelques ruines telles que l'Escalier de l'Inca et le Palacio de l'Inca. Cette sortie nous confirme aussi qu'il y a bien des vagues sur ce lac, pour le plaisir des mini-Pauz qui s'éclatent sur le bateau.

Copacabana :

 Isla del Sol :

 

Le contournement du lac par l'ouest nous permet enfin de rentrer dans un nouveau pays : le Pérou, et aussi de changer une nouvelle fois d'heure ! Maintenant le soleil se couche à 17h45 !

Nous longeons le lac pendant de nombreux kilomètres, au milieu d'une multitude de petites parcelles de fèves, de blés, de pommes de terre et de quinoa. Nous évitons la ville de Puno et ses attractions touristiques (îles de roseau créées uniquement pour emmener les touristes), et nous dirigeons en compagnie des Tiself, vers la péninsule d'apachica et le village de Llachon où nous attend Fredy qui lui, nous emmènera sur une des cinq îles flottantes encore habitées à l'année (Iles Uros-Titino).

La visite est très intéressante, les 5 familles qui vivent là nous accueillent et nous montrent leur mode de vie et le "Presidente" (chef), nous explique comment est construite leur île, entièrement en roseau (« totora »). Le « totora » constitue le sol de l'île, les murs et les toits des maisons, il sert de combustible pour la cuisine, on peut également en manger une partie et il permettait aussi de fabriquer les bateaux traditionnels, sur lequel nous allons faire un tour. L'île est amarrée au fond du lac pour ne pas dériver.

L'île que nous visitons a 8 ans, et la durée moyenne d'une île est de 20 à 30 ans. Cela nécessite un entretien permanent du sol et des maisons.

De retour sur la terre ferme, Fredy et sa femme nous montre les techniques ancestrale de fabrication des briques de pisée, les outils toujours utilisés pour cultiver les champs, les plantes qui servent à préparer le « shampoing » pour laver la laine (d'alpagas et de moutons). Et après dégustation d'une soupe de quinoa et d'une truite (d'élevage) du lac, nous avons le droit d'enfiler des tenues traditionnelles … ! Bref une journée enrichissante et très sympathique.

Nous voilà au Pérou

Le traditionnel et le moderne

Champs de quinoa

La baie de Puno

 Nous voilà sur la péninsule, à Llachon :

Arrivée sur une des 5 îles d'Uros-Titino :

Le président, nous explique les techniques de fabrication de l'île

La doyenne de l'île : 113 ans

De retour à Llachon :
 

Fabrication de détergent pour laver la laine

Séance d'essayage de vêtements traditionnels