De San Pedro d'Atacama au parc Lauca (Chili, du 13 au 29 mars 2019) : imprévu et adios Chile !

Notre traversée du Chili du sud au nord touche à sa fin, il nous reste encore un peu du désert d'Atacama à remonter.

En quittant San Pedro de Atacama il faut repasser par Calama, ville minière surplombée par les montagnes de « stériles » sortie de la gigantesque mine de cuivre à ciel ouvert de

Chuquicamata. Les nuages de poussières qui s'échappent de la fosse sont visibles de très loin. Il s'agit de la plus grande mine de cuivre à ciel ouvert du monde, et la 2ème plus grande productrice de cuivre au monde (la plus grande n'est pas très loin, au Chili également !). La fosse fait 8 km² et descend à plus de 1000 m de profondeur. Evidemment pour atteindre ces dimensions il faut du matériel et des engins tout aussi démesurés … A partir de 2020 la mine continuera à être exploitée, mais en galerie.

Après quelques clichés au pied des engins de mine (mais pas les plus gros), nous poursuivons notre route vers le nord, toujours en territoire miniers, mais mines abandonnées cette fois ci. 

Minéraux du cuivre

Taille des pneus : 50/80/R57

 Entre 1870 et 1960, le désert d'Atacama fournissait du nitrate (pour les engrais) pour toute la planète jusqu'à ce que ce nitrate soit remplacé par des engrais de synthèse. De nombreuses villes (oficinas) ont été complètement abandonnées, telle que Humberstone, qui a fermée ses portes en 1960, mais qui a été classée comme monument historique puis classée au patrimoine mondial de l'Unesco en 2005.

La visite de cette ville fantôme est très intéressante pour toute la famille, c'est l'occasion de voir le mode de vie et les outils utilisés il y a 60 ans ou plus. Cette ville était à la pointe dans les années 40 avec son tennis, son bowling, son théâtre, ses écoles, son hôpital et sa piscine (construite avec le fer récupéré sur un bateau échoué!). Les mini-Pau'z se sont bien amusées dans les vieilles salles de classes (plus sympa sans maîtresses !) et au théâtre, elles se sont amusées également avec des machines à écrire (il est où l'écran ?!)

C'est la rentrée !

Piscine d'Humberstone

Cette partie du désert d'Atacama était habitée (la côte) et traversée par des populations depuis très longtemps, comme en témoigne les très nombreux géoglyphes que l'on peut voir sur les bords de la Panaméricaine. Les géoglyphes, ce sont des énormes dessins réalisés sur les collines en mettant à jour la surface non altéré du sol. On pense qu'ils servaient à indiquer les routes commerciales, à montrer des scènes de vie, ou qu'ils avaient un rôle religieux.

Nous avons visité le site de Cerros Pintados où il y a 450 géoglyphes datant de 700 à 1500 après JC, ce qui en fait le 2è plus grand site après Nazca. On y a vu des figures géométriques, des formes anthropomorphiques et zoomorphiques. Elles sont dessinées sur des pentes à 45° et jusqu'au sommet des collines.

Nous avons également fait un léger détour pour voir le « Gigante de Atacama », géoglyphe de 86 m de haut qui aurait 900 ans.

Nous en croiserons encore beaucoup d'autres sur la route d'Arica et dans la vallée de Lluta (los gigantes de Lluta) à quelques kilomètres de la frontière péruvienne.

Le Gigante d'Atacama : géoglyphe de 86 m de haut

Sur la côte pacifique, nous faisons un stop à Iquique, ville sans grand intérêt si ce n'est la route d'accès : 600 m de dénivelé en quelques kilomètres jusqu'au bord de mer, une dune énorme qui surplombe la ville et la zone franche pour faire quelques achats. 

  Est ensuite prévu un passage rapide (c'est ce que nous pensions !) à Arica pour aller voir en particulier le site d'Azapa où ont été découverte les plus vielles momies du monde, les momies Chinchorras, datant pour les plus anciennes de 7000 ans, soit 2000 ans de plus que les momies égyptiennes. Nous devons vérifier la boite de vitesse dans un garage du coup notre séjour à Arica se prolonge un peu, le temps de découvrir la ville, ses plages, son église construite par Gustave Eiffel à Paris puis transportée ici par bateau, son port avec les cormorans et les otaries qui se disputent les restes de poissons. Et le temps d'un resto et la visite du musée avec les Arteromands.

Arica

Eglise d'Arica par Gustave Eiffel !

On a trouvé des croque-monsieurs !

2 nuits à l'hôtel : c'est la fête !

Dans le garage de Mauricio

Momies Chinchorras

Véritable Kipu

Puis enfin nous reprenons la route vers la Bolivie, car même si nous ne sommes qu'à 10 km du Pérou, nous devons repasser en Bolivie pour visiter sa capitale La Paz et le Lac Titicaca dans sa partie bolivienne. Nous partons de la côte et 150 km plus loin la frontière est à 4600 m d'altitude, il faut donc prendre son temps et faire des pauses pour bien s'acclimater car nous resterons un certains temps sur l'Altiplano à plus de 4000 m.

Seulement voilà le sort en a décidé autrement car lors de notre palier à 3500 m, maman Pau'z en visitant le joli village de Putre se retrouve sur les fesses et se fracture le poignet droit … Et si nous retournions visiter la ville d'Arica encore quelques jours (5 plus exactement) le temps que maman se fasse poser une plaque et une broche !

Copaquilla

Village de Putre

Géoglyphe de la vallée de Lluta

A l'hôpital d'Arica

Finalement 6 jours plus tard nous repasserons à Putre afin de quitter définitivement le Chili, et le temps perdu aura permis à nos amis les « Tiself » de nous rattraper ! Cool de les revoir.

Les derniers km au Chili se font dans le parc Lauca au pied des volcans enneigés Parinacota et Pomerape, tous les 2 à plus de 6000 m. Nous retrouvons ces paysages de très hautes montagnes que nous adorons, au milieu de nombreux lamas, alpagas et viscaches.

Viscache

Volcans Pomerape et Parinacota

Alpaga

Le Parinacota

Adios Chili !

Contrairement à l'Argentine, nous n'avons pas le cœur serré de quitter le Chili. Nous sommes même plutôt contents et notre porte monnaie aussi... Nous avons adoré le sud du pays, un peu moins la partie au nord de Santiago. Les gens restent très accueillants et gentils.

Trois choses vont tout de même nous manquer : les excellents vins chiliens, la mangue chilienne qui n'a rien à voir avec la mangue qu'on connaît et « el palta » (l'avocat) si bon dans ce pays. On a dû en manger tous les jours et même parfois au petit dèj.