Fiambala et le Paso San Francisco (Argentine, du 25 février au 1er mars 2019) : Hasta luego Argentina !

Pour quitter l'Argentine et repasser une dernière fois au Chili, il faut traverser la Cordillère des Andes que nous longeons depuis Mendoza. Ici elle culmine à plus de 6000 m, et le col frontière (paso) est situé à 4762 m. Presque l'altitude du sommet du Mont Blanc, qu'il va falloir traverser en camping car.

Mais avant de la quitter, l'Argentine à encore quelques merveilles à nous offrir.

Entre Tinogasta et Fiambala, nous sommes sur la route de l'adobe : ce sont de vieux bâtiments, principalement des églises du XVIIIème siècle, construits en argile avec un toit en roseau.

C'est aussi la saison des cardones (cactus) en fleur, c'est trop beau !

Passage d'un gué. Des Argentins en 4x4 nous attendent au cas où on resterait coincés ...

Avant d'arriver dans la ville de Fiambala, réputée pour ses thermes, nous croisons Sergio et ses 3 enfants qui nous conseillent le petit complexe thermal d'Aguaditas. Nous y passerons la nuit et la journée du lendemain. Le temps est plutôt gris et frais, ce qui est rare... l'eau des thermes n'est pas très chaude (30°C). 

Maman et Sergio passent quelques heures à discuter de l'Argentine, des conditions sociales, économiques, scolaires, … discussion très intéressante. Sergio explique que depuis 3 ans, tout a fortement augmenté en Argentine : le gaz, l'électricité, l'essence, … Il est devenu difficile de suivre pour les petits négoces, mais comme tout argentin, il s'adapte et semble habitué à cette fluctuation de l'économie argentine. Les enfants profitent de leur dernière semaine de vacances, car lundi 4 mars c'est la rentrée des classes, comme dans une grande partie de l'Amérique du Sud. En Argentine, les enfants vont a l'école soit le matin, soit l'après-midi. Sergio et sa femme ont choisi l'après midi. Les enfants sont seuls le matin. Mais comme ils se couchent tard, ils se lèvent très tard, quasiment à l'heure du repas.

Avec Sergio et ses enfants

Du coté de Fiambala, on trouve aussi beaucoup de vignes et la récolte est en cours. Une grande partie des raisins récoltés ici, est destinée à la production de raisins secs. Ils sont étalés à même la terre battue pendant 3 semaines. Et comme la récolte de cette année s'annonce fructueuse, on nous laisse cueillir ce que l'on veut : nous nous en donnons à cœur joie !

Des raisins secs !

Les thermes de Fiambala sont superbes. Ils sont nichés dans un canyon situé à 1800 m d'altitude. Il y a une succession de 14 bassins avec une eau allant de 30 à 45°. Nous y passons notre dernière journée argentine.

Le 28 février, c'est parti, nous entamons la montée vers le Paso San Francisco. Pour ne pas faire la route d'une traite et pour profiter du paysage, nous dormons sur la route à 3100 m d'altitude. C'est l'occasion de se faire un dernier asado avec d'excellents morceaux de viande argentine (cote de bœuf et bife de lomo) le tout accompagné d'une bonne bouteille de vin argentin. Cela nous permet de marquer le coup pour dire au revoir à ce pays que nous avons adoré.

Le 1er mars, ça y est, nous quittons l'Argentine, snif … La route du Paso est superbe : montagnes colorées, volcans enneigés, lagunes et flamants, … Le secteur s'appelle Los Seismiles en rapport aux nombreux sommets dépassant les 6000 m. Nous passons tout près du plus haut volcans actifs du monde : l'Ojos del Salado culminant à 6879 m.

Côté chilien, la route est toute aussi jolie jusqu'à 100 km avant la ville minière de Copiapo. Là ça se corse : c'est le désert d'Atacama et c'est sale. 

Nous partons assez vite vers la côte Pacifique espérant trouver de la fraîcheur et de belles plages...

Volcan Nevado de Incahuasi

Volcan Nevado Ojos del Salado

Hasta luego Argentina !

Bon, on a tous envie de terminer cet article par un petit chapitre dédié à l'Argentine. Nous avons tous les 4, beaucoup aimé ce pays où nous avons passé 4,5 mois.

C'est un très grand et très beau pays. Du nord au sud, le pays fait 3500 km. Il a une superficie de 2,8 millions de km² (5 fois la France) pour 43 millions d'habitants.

Les paysages et la faune sont très variés. Ce que nos avons préféré, c'est l'accueil que nous y avons reçu. Les gens sont adorables. Ils vivent simplement et se débrouillent comme ils peuvent, sans passer leur temps à râler malgré des inégalités sociales très importantes et une économie instable. Ils ont développé une sorte d'économie parallèle d'entre-aide pour tout ce qui leur est utile. Ils ont une vraie gentillesse désintéressée, c'est normal pour eux de donner, d'aider, … Soyons francs, tout n'est pas rose et il n'y a pas que des gentils notamment dans les grandes villes …

Ils ont un rythme de vie proche des espagnols avec une large période dédiée à la sieste, tout est fermé de 13h à 17-18h ! Ils se couchent très tard et se lèvent assez tôt. Ils sont fans de musique à donf (pas toujours facile à apprécier pour nous, surtout les WE), de viande, d'asado et de pique-nique. Le kit de l'argentin en week-end ou en vacances, c'est : la glacière, les sodas, le bière, la viande, le bois pour l'asado, les chaises et de bonnes enceintes !

Et nous adorons leurs petites expressions à notre attention : muy rico !, disfruten, que le vayan bien ! Si le necesita algo me avisa, suerte, ...

Les argentins aiment la proximité : sur un parking ou un camping vide, ils viennent toujours se garer au plus proche de toi !

Lucie : Je suis triste de quitter ce pays, ses baleines et les gens que nous avons rencontrés. Je voudrais y revenir.

Fanny : c'était tellement beau et les gens étaient gentils. On peut y retourner pendant le voyage ?

Maman : Je veux retourner voir les baleines ! Je voudrais passer plus de temps dans ce pays, pour continuer à découvrir cette culture, le mode de vie et faire de nouvelles rencontres. Je voudrais revoir des argentins que nous avons rencontrés et continuer à apprécier cette générosité désintéressée.

Papa : Il y a encore tellement de choses à voir ici, que j'espère bien y revenir (en parlant espagnol cette fois ci !). Il y a des leçons d'accueil et de générosité à prendre en tout cas.