Bilan au bout de 4 mois de voyage dont 3 mois en camping-car :

 

Nous sommes partis de Pau, le 12 juin 2018.

4 mois après, nous sommes à Camarones (Argentine) et avons parcouru 10 000 km en camping-car.

Nous avons trouvé notre rythme, notre organisation de voyage et sommes moins fatigués qu'au début. Le camping-car est un peu moins en bazar (il faut ranger tous les jours) et il est décoré :-)

Nous essayons d'être réguliers pour l'école : école le matin, 1H maxi et 5-6 j / semaine, sauf jours de visites, voilà notre seule routine !

Autre petit rituel très fréquent : l'apéro. C'est aussi un moment où on peut discuter du voyage. Nous établissons un petit conseil de voyage où tout le monde à le droit de dire ce qu'il veut... ça fait du bien car pas facile de vivre dans un petit espace. Il faut trouver des compromis entre ce que veulent les enfants et les parents.

Pour les grosses journées de route, on roule 1h30 le matin et 2 à 3 h maxi l'aprem. On ne roule jamais plus de 3 j d'affilé, sinon ça nous saoule. On fait donc des pauses régulièrement. Lors des pauses dans les villes, on en profite pour faire de la logistique : courses, lavanderia, ferreteria, entretien du camping-car. Il y a des aires de jeux partout. Les filles trouvent toujours un endroit pour jouer.

Nous sommes maintenant capables de gérer nos consommations. Il faut vider les toilettes tous les 2 jours (on s'est laissé débordé 1 fois ...), remplir le réservoir tous les 3-4 jours, se doucher quant on a roulé au moins 30 minutes (pour chauffer l'eau puisque notre chaudière ne fonctionne plus au gaz...), changer la bouteille de gaz toutes les 3 semaines, faire la vaisselle à la main tous les jours (on n'avait plus l'habitude...), faire des lessives dans les lavanderias (terminé la lessive à la main!), faire pipi et +, dehors pour les parents (en évitant de chopper des tiques …),

Quelques chiffres :

• 122 jours de voyage dont 92 j en camping-car
• 4 avions
• 1 ferry
• 10 00 km
• 10 passages de frontières
• 5 pays
• 6 pages tamponnées sur nos passeports
• 46 vidanges de toilettes
• 23 pleins d'eau
• 3 bouteilles de gaz
• 60 apéros
• 5800 photos dont 800 photos de baleines
• 1 visite à l'hôpital
• 3 malades
• 1 pneu crevé
• 1 impact sur le pare-brise
• 1 accrochage avec un 4X4,
• 1 vidange
• on a échappé à l'invasion de poux des AC3E

 

Ce que nous avons aimé :

• Les gens. Qu'est ce qu'ils sont gentils ! Ils adorent venir discuter, savoir ce qu'on fait comme voyage et si on aime leur pays. C'est valable pour tous les pays que nous avons visité jusqu'à présent : Brésil, Paraguay, Uruguay, Argentine, Bolivie. Quant on demande si on peut stationner devant chez quelqu'un, la personne est toujours contente de nous dire oui. On nous demande même si on besoin d'eau ou d'autre chose.
• Les paysages splendides que nous avons pu traverser et explorer
• Les parilladas argentines, le poulet grillé et les Pasteis brésiliens, hummm
• De superbes Musées avec des visites guidées, très intéressantes. Des sites historiques émouvants...
• Les baleines !

Le moins bien :

• Les coqs, il faut savoir que ces bestioles, en Argentine et au Brésil, chantent à partir de 2h du mat ! On peut plus les voir... et on en a vu beaucoup surtout les 2 premiers mois.
• Les chiens et leurs aboiements. En Argentine, il doit y avoir 2 fois plus de chiens que d'habitants ! Ils sont gentils car les gens les nourrissent, mas raz-le-bol des les entendre aboyer ... En Bolivie les chiens sont assez agressifs, il faut faire attention.
• Les pistes ou « Ripio » comme on dit ici. Ça secoue, on roule lentement et on bouffe un paquet de poussière ! Ça rentre dans le camping-car...
• Les sacs plastiques à gogo. On n'est plus habitué. On nous en donne pour le moindre petit achat. On les recycle en sacs poubelles.
• Les décharges, sauvages ou pas. Surtout en Bolivie. On trouve également du plastique sur les bords des routes un peu partout en Argentine.
• Les bus touristiques et les camions qui roulent très vite.
• Les sodas : coca, sprite, fanta et autres cochonneries. On n'en n'a jamais bu autant ... Les sodas sont proposés dans toutes les formules. On apporte systématiquement de l'eau, mais bon difficile de résister... Et puis on s'y habitue aussi, "misère" comme disent les filles.. On se désintoxiquera à notre retour...

Ce qui nous interroge, nous étonne :

• La fluctuation du pesos Argentin. On se demande comment font les gens, les petits commerces, etc. On n’ose même pas négocier les prix. Le système bancaire est particulier. Il est difficile de payer par carte. Il y a des frais de retrait important (8 à 10%) dans les banques argentines. On trouve des queues énormes devant les banques notamment le lundi.
• Le musée MAAM et ses momies exhumées de la montagne. Cela laisse perplexe, notamment sur le fait de les avoir sorties... Cela interroge également sur ces coutumes Inca, de sacrifices d'enfants.
• Le système de vente de l'essence en Bolivie : 2,5 fois plus cher pour les étrangers sauf s'il n'y a pas de facture, ou si on rempli un bidon !  étrange comme système. Possibilité aussi de négocier par moment, si le chef n'est pas là. En fait, le gouvernement achète l'essence plus chère qu'il ne la vend à la population, il compense donc en faisant payer plus aux étrangers.
• La modernité bolivienne.
• Le manque de diversité culinaire. C'est valable pour tous les pays que nous avons visité jusqu'à présent.
• La quantité de nourriture que les boliviens avalent ! Les plats sont énormes ! Quant aux boliviens, ils sont bien en chair.
• Nous n'avons toujours pas compris comment fonctionne la priorité dans les giratoires en Argentine ;-)