De Cuzco à Caral (Pérou du 19 au 24 avril 2019) : Des Andes au Désert

De Cuzco nous souhaitons rejoindre la côte pacifique vers Lima puis remonter vers les sites pré-incas.

Notre première étape est la zone de Nazca, mondialement connue pour ses géoglyphes, gravés dans le désert et visibles du ciel. Depuis Cuzco, il y a 600 km soit … 2,5 jours de route ! Les portions de lignes droites et de plats sont quasi inexistants et il faut rajouter à cela, les nombreux nids de poules et dos d'âne à tout va (dos d'âne de largeur et de hauteurs aléatoires). Entre Cuzco et Nazca, il faut traverser 2 vallées à 1800-1900 m d'altitude en repassant par au moins 3 cols à plus de 4000 m et une portion d'altiplano à 4300 m d'altitude. Bref le moteur chauffe dans les ascensions et les freins chauffent dans les descentes ! Au moins les paysages et la végétation sont diversifiés : champ de maïs, forêt d'eucalyptus, avocatiers et fruits exotiques.

Dans la descente vers Nazca nous apercevons la plus haute dune de sable du monde (le Cerro Blanco), qui culmine à 2078 m d'altitude (à peine plus que la dune du Pilat !), puis nous arrivons dans la zone désertique qui s'étend sur toute la côte péruvienne.

Les lignes de Nazca ont été découvertes seulement en 1939, il s'agit de géoglyphes tracés dans le sol en déplaçant les pierres sombres du désert pour laisser apparaître un sol plus clair. Elles auraient été tracées par les Paracas et les Nazcas entre -900 av JC et +600 ap JC. Il y a plus 800 lignes droites, 300 figures géométriques et 70 dessins représentants des animaux et des plantes. Et elles ne sont visibles qu'en prenant un peu de hauteur. Nous verrons 3 « dessins » à partir d'un mirador érigé le long de la panaméricaine : le lézard (coupé en 2 par la route!), l'arbre et les mains. La signification et l'utilisation de ces géoglyphes restent aujourd'hui encore un mystère, mais la théorie la plus en vogue avance un culte de l'eau.

Cerro Blanco - plus haute dune de sable du monde

Les lignes de Nazca

Notre route vers le nord nous fait traverser un désert parfois coupé d'oasis créées en utilisant l'eau des rivières descendant de la cordillère. Par irrigation dans ce désert, le Pérou produit beaucoup de fruits, des asperges, du cotons et même du riz plus au nord. Sans oublier de fêter Pâques, que les filles attendent depuis des jours, nous faisons une halte dans la ville d'Ica, en particulier dans l'oasis de Huacachina, un petit lac au milieu d'immenses dunes de sable, paradis des buggys. Vu la conduite des péruviens, nous préférons éviter les buggys mais la vue depuis le sommet d'une des dunes est incroyable, et la baignade dans une piscine, un cocktail à la main, au milieu de ces dunes n'est pas mal non plus.

Chasse aux oeufs

 

Nous retrouvons l'océan pacifique vers la péninsule de Paracas avec ses belles falaises rougeâtres et ses plages. Les mini-Pauz sont heureuses de se baigner dans l'océan (l'eau est plus chaude qu'au Chili) et elles tenteront même de nourrir les pélicans avec l'aide d'une pêcheuse locale, mais pas facile car les pélicans sont voraces et plutôt impressionnants vu de prêt !

Après cette halte au calme, nous reprenons la Panaméricaine quelques jours pour contourner Lima et remonter jusqu'aux sites archéologiques du nord Pérou.

Conduire sur la Panaméricaine au Pérou n'est pas du tout une partie de plaisir, malgré des passages réguliers en 2*2 voies. La conduite en général au Pérou mérite de toute façon une attention redoublée du fait de l'état des routes mais aussi à cause de la conduite irresponsable des péruviens. Ce sont les pires conducteurs que nous ayons vu depuis le début de notre voyage. Ce sont aussi des pro du klaxon, on se croirait en Inde ! Le klaxon sert à tout et c'est une vraie pollution sonore que certaines villes prennent au sérieux en tentant d'interdire son utilisation à certains endroits... c'est pas gagné ...

Sur les routes, on peut se faire doubler n'importe où, même à l'entrée d'un virage sans aucune visibilité, et par n'importe quel véhicule (voiture, camion et bus, voire 2 à la fois !). Nous nous sommes jurés, que jamais nous ne ferions d'excursion en bus au Pérou !

Quelques exemples vu sur la Panaméricaine sur des portions à 4 voies :

• un véhicule sur la voie de gauche s'arrête et fait marche arrière !
• des touc-toucs roulent à contre sens sur la pseudo bande d'arrêt d'urgence,
• Il y a des vélos et des charrettes tirées par des ânes,
• Une femme qui traverse les 4 voies avec sa poussette,
• des dos d'ânes (pas toujours bien visibles), car il y a des routes ou des pistes qui croisent l'autoroute !
• Les bus, les taxis ou les collectivos s'arrêtent brutalement pour faire monter ou descendre des passagers,

Mais bon, nous arriverons tout de même jusqu'à la cité de Caral, pour commencer notre tournée des civilisations pré-incas.